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À la découverte d’un des plus beaux quartiers du Vieux Lyon
Saint Georges est l’un des 3 quartiers constituant le Vieux Lyon. Jouxtant celui de St Jean il s’étend jusqu’au tunnel de Fourvière. Très pittoresque, il possède le charme particulier des anciens lieux chargés d’histoire dans lesquels il fait bon flâner. Des bords de Saône à ses ruelles étroites, il recèle de nombreux trésors à découvrir.
Les quais qui bordent St Georges (Quais Fulchiron) offrent une très belle promenade ombragée sur un panorama qui embrasse une grande partie du fleuve. Dès qu’il y a un rayon de soleil, le vert du fleuve et des arbres, le bleu du ciel et l’ocre des bâtiments forment un tableau que photographes et peintres ont envie de saisir.
C’est au début du quai que se situe une des plus belles maisons : l’immeuble Blanchon, reconnaissable à son style mauresque mélangeant les influences arabe, médiévale et vénitienne. Elle a été imaginée en 1846 par l’architecte diocésain Pierre Bosson, celui qui a construit la basilique Notre Dame de Fourvière.
Photo : l'immeuble Blanchon (à gauche) et l'église St George
C’est lui également qui a rebâtit l’église St Georges séparée de l’immeuble par l’agréable jardin de la place Benoît Crépu. Initialement édifiée en 802, elle fût détruite par un incendie en 1844. D’un style néo-gothique élégant, son fronton est orné d’une sculpture représentant St Georges terrassant le dragon.
La maison du soleil et Guignol
Si vous avez visité l’église, en sortant, rue St Georges, se trouve un restaurant bistrot incontournable : « chez Marinette ». Le propriétaire a conservé pendant des années toutes sortes d’objets du quotidien : produits alimentaires, lessives, articles ménagers, affiches publicitaires … Il a ainsi recréé le décor d’une épicerie-bazar telle qu’il en existait dans les années 50-60 pour un résultat surprenant. C’est en sirotant sa limonade artisanale sur une table en formica que je me suis plongée avec bonheur dans mes souvenirs d’enfance. J’ai redécouvert des marques qui n’existent plus aujourd’hui comme le fameux paquet de lessive « Bonux » et ses célèbres cadeaux, l’iconique boîte jaune du chocolat « Banania » ou encore le vin de table « Le Cep Vermeil » ….
En poursuivant rue St Georges, vous pourrez voir sur les façades du XIVème au XVIème siècle des fenêtres à meneaux, des sculptures de lions rugissants et des tenons de pierre utiles pour faire sécher, il y a bien longtemps, les peaux tannées. C’est là que se trouve également le musée des marionnettes dont nous avons parlé dans un précédent billet et qui vaut le détour.
A l’opposé du musée, à l’angle de la Place de la Trinité, se trouve « la maison du soleil ». Elle doit son nom à son ancien propriétaire le Baron Soleil qui a fait peindre son emblème sur la façade au XVIIème siècle. Laurent Mourguet, le créateur de Guignol, l’utilisa pour ses décors. Un théâtre portant son nom est situé sur cette place et vous pouvez assister toute l’année à ses représentations.
La montée du Gourguillon et les maisons médiévales
Son nom vient de « gargouille » ou « gorge ». Un peu raide, elle vaut néanmoins vraiment la peine de la monter. C’est une des plus ancienne voie de Lyon, datant de 14 avant J.-C, qui reliait le quartier à celui de St Just tout en haut de la colline. Elle offre une vue magnifique sur la ville et l’on devine d’anciennes traboules dont les portes ont été murées, ainsi que de très beaux jardins à flanc de colline derrière des murs souvent imposants.
Entre le n°5 et 7 de cette montée, il faut faire un détour par l’impasse Turquet pour voir les maisons médiévales avec leur galeries en bois suspendues au dessus du vide. Ce sont les seules et unique à Lyon et elles servent encore de logement. Turquet était un piémontais venu au XVIème siècle à Lyon pour implanter des ateliers de teinture et de tissage de la soie.
On oublie souvent que c’est à St Georges que ce sont installés les premiers soyeux avant de quitter le quartier pour celui de la Croix Rousse au XIXème siècle. C’est à cette époque que J.M Jacquart inventa son fameux métier à tisser avec mécanique à lecture de carte et, des immeubles spécialement conçus pour accueillir ces machines virent le jour à la Croix Rousse.
Mais à St Georges on peut encore voir un atelier de tissage à bras en activité au 11 rue Mourguet : la « Soierie St Georges » (ci-dessus). Cet artisan fabrique lui-même de très belles pièces : cravates, écharpes, étoles … et nous invite à découvrir comment. Entre bobines de soie chatoyantes, croquis, cadres, navettes … on pénètre, émerveillés, dans une époque que l’on croyait oubliée.
À visiter absolument …
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