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Voyage à l'époque gallo-romaine : quand Lyon s'appelait Lugdunum

PAR: Catherine Cervoni |13 oct. 2014
Voyage à l'époque gallo-romaine : quand Lyon s'appelait Lugdunum

Avant de devenir la capitale de la gastronomie, Lyon était la capitale des Gaules. Fondée par les Romains en 43 avant Jésus-Christ, leur empreinte est restée gravée dans la ville. L'amphithéâtre de Fourvière, qui est le plus ancien de France, en est le symbole le plus imposant. Avec le musée gallo-romain, inauguré en 1975, il donne une idée précise de l'organisation de la vie de nos ancêtres.

Dès le XI siècle avant JC, les Romains vont occuper la « colline du Dieu Lug » connue aujourd'hui sous le nom de Fourvière.

Cette colline située à plus de 100 mètres au dessus du Rhône et de la Saône constitue un emplacement stratégique idéal. Dès 58 avant JC, César en fera un campement pour ses légions engagées dans la conquête de la Gaule. Un de ses lieutenants devenu gouverneur : Lucius Munatius Plancus recevra l'ordre du sénat romain de créer une ville. Ce sera officiellement fait le 9 octobre de l'an 43 avant JC. La légende veut, qu'à l'aide d'une charrue il en ait délimité les contours.

C'est donc au sommet de Fourvière et au cœur de Lugdunum que l'empereur Auguste (15 ans avant JC) fera construire un premier théâtre de 90m de diamètre. Au 2ème siècle de notre ère, Hadrien le fera agrandir. Ajoutant une troisième série de gradins, il atteindra 108 m de diamètre pour une capacité d'environ 10 000 places.

Entre-temps (au 1er siècle), l'odéon sera édifié à côté du théâtre. De dimensions plus réduites (73 m de diamètre pour 3 000 places) il sera dédié à la lecture publique de poèmes et dramaturgies ainsi qu'à la musique, alors que le théâtre accueillait les grands spectacles et représentations de l'époque.

Des siècles plus tard, ces lieux ont retrouvé leur vocation d'origine avec le « Festival des Nuits de Fourvière ». Chaque année en juin et juillet des artistes de tous horizons se produisent sur la scène du théâtre : concerts, représentation de cirque, musiques, danses rythment la vie nocturne lyonnaise pendant près de 2 mois.

Ce majestueux et immense complexe archéologique est ouvert toute l'année et c'est avec une certaine émotion qu'on le découvre comme ont pu le faire nos ancêtres. En s'asseyant sur les gradins de granit on peut admirer les figures géométriques grises, vertes et roses du pavement, la grande entrée latérale nord avec ses murs de 14 mètres de haut encore bien conservés. On imagine facilement les boutiques, les temples dont de nombreuses fondations résistent au temps. Dès le retour des beaux jours, une promenade dans les jardins à l'ombre des arbres, dans l'air parfumé des cyprès autour de la fontaine, se révèle très agréable.

Pour poursuivre le voyage au cœur de l'antiquité gallo-romaine un musée a vu le jour en 1976 sur le site archéologique.

Ce musée vaut largement une visite, non seulement par la richesse de ses collections mais également par sa conception très originale. Construit à flan de colline, il est en partie enfoui sous terre et quasiment invisible de l'extérieur.

Vue intérieure du musée

Entièrement réalisé en béton armé brut de décoffrage, la froideur de ce matériau est compensé par des jeux de lumière chaleureux qui mettent en valeur les œuvres et par des baies vitrées qui donnent sur le site.

Ici, il n'y a pas de salle mais une rampe hélicoïdale qui conduit à une suite d'espaces intérieurs comme une descente dans le passé. Le musée n'abrite pas que la fameuse table claudienne, on y trouve de nombreux bas-reliefs et monuments funéraires tel celui nommé « le triomphe de Bacchus » : une imposante cuve de sarcophage en marbre de carrare illustrant un épisode de la mythologie bachique ou encore le mausolée des Accept II  (ci-dessous) : un édifice qui comportait un socle constituant la chambre funéraire et supportant une colonnade à fronton.

Mausolée de Accept II

Les mosaïques sont souvent très belles et j'ai particulièrement apprécié celle de la lutte d'Eros et de Pan divisée en 40 caissons autour de la scène principale (2 - 3ème siècle après JC).

On croise également des sculptures de toutes tailles, des statues comme celle du dieu en bronze trouvée à Coligny (Ain) et qui représente la victoire de la vie sur la mort, celle de Neptune (2ème siècle de notre ère) ainsi que des figurines de petites tailles. On peut voir, par exemple, celles en argile blanche : les Déesses-Mères et Vénus qui étaient placées dans les sanctuaires des maisons. Elles symbolisaient la fécondité, la maternité et l'amour.

Neptune Bronze

J'ai été surprise par la qualité du four à potier prélevé à la Croix-Rousse : un four à flamme nue qui produisait des céramiques communes c'est à dire la vaisselle utilisée quotidiennement. Ce type de four est encore utilisé de nos jours pour la poterie artisanale !

Une multitude de petits objets retracent la vie domestique, religieuse, guerrière et, administrative de cette époque : armes, bijoux, jeux, ustensiles de cuisine, masques, nécessaires de toilette en bronze comprenant palettes et cuillères à fard, peignes et épingles, pots à onguent et flacons, mirroirs …

Deux collections sont remarquables : « le trésor de Vaise » qui rassemble vaiselle en argent, statuettes (3ème siècle de notre ère), bijoux en or et pierres précieuses (émeraude, grenats, perles...) et celui dit « des Lazaristes ».

Le musée organise régulièrement des ateliers, des conférences ou des spectacles pour présenter la vie au temps des romains. La programmation est accessible via le site internet des musées gallo-romains rubrique agenda.


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